Ces dernières semaines, avec le confinement, la nature a repris « ses droits » et possession des espaces abandonnés par l’Homme, dont l’estran de notre littoral ou les massifs forestiers. Avec une reprise sans doute possible dès le 11 mai des activités de plein air, FNE Pays de la Loire demande à ce que des précautions soient prises et recommande une vigilance accrue de la part des citoyens.
La nature a repris sa place pendant le confinement
Le confinement, parfois difficile à vivre pour les êtres humains, a été un moment rare pour la nature. Des animaux étaient de retour dans nos villes ou espaces anthropisés : canards et chevreuils aperçus en centre-ville, chants des oiseaux berçants nos journées, dauphins dans les ports ou venant jouer près du rivage… « La nature a pu reprendre « ses droits » et possession ces quelques semaines des espaces abandonnés, dont l’estran de notre littoral ou les massifs forestiers » indique Jean-Christophe GAVALLET, président de FNE Pays de la Loire « mais avec le déconfinement et la réouverture brutale amenant sans doute en masse une population ayant soif de grand air et de grands espaces il n’est pas certain que le monde animal tire profit sur le long terme de cette pause ».
En baissant leur niveau de vigilance du fait d’une quiétude retrouvée, les espèces animales vont s’exposer à un risque accru d’accident lorsque l’activité humaine reprendra : dérangement des nids pour les oiseaux installés sur le rivage tel le Gravelot à collier interrompu, espèce protégée présente sur le littoral de Loire-Atlantique et de Vendée et qui nidifie à même le sable sur les plages ; risques accrus de collisions avec des véhicules lorsque ceux-ci se remettront à circuler en masse ; dérangement des jeunes animaux lors de nos promenades en forêt, campagne ou sur la plage par notre présence mais aussi et surtout celle de nos animaux de compagnie, les chiens laissés en liberté pouvant les attaquer ; etc.
Un retour à la nature mais avec des précautions
Il est important que nous puissions retrouver un contact avec la nature et que les citoyens puissent recommencer à se déplacer en milieu naturel et à y pratiquer des activités sportives de plein air (randonnée, surf, plaisance, escalade, longe-côte, …) mais il faut être conscient que cela peut avoir un fort impact sur certaines espèces en cette période de l’année.
FNE Pays de la Loire demande aux collectivités et acteurs du territoire de communiquer afin de sensibiliser la population à ces enjeux à l’instar de ce qu’a pu faire l’ONF ces derniers jours. « Nous souhaiterions que des mesures soient prises afin de protéger de façon temporaire les espaces naturels à enjeux de la pression de l’homme encore quelques jours voire semaines » précise Jean-Christophe GAVALLET. Par exemple, un déconfinement progressif du littoral, voire la prise d’arrêtés préfectoraux ou communaux permettant d’interdire l’accès à telle ou telle partie de l’estran ou de massif forestier pour préserver de façon précise un lieu de nidification d’une espèce protégée.