La chasse aux vitrines s’est déroulée dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 octobre 2020 à Angers. Dès 1h du matin, nos bénévoles ont sillonné la ville pour repérer toutes les enseignes et vitrines allumées restées allumées. L’objectif était de consigner les informations des boutiques « hors la loi » afin de pouvoir, dans un second temps, aller sensibiliser les personnes concernées aux enjeux et à la réglementation applicable.
Une obligation d’extinction
L’arrêté ministériel du 27 décembre 2018 oblige l’extinction des vitrines des magasins au plus tard à 1h du matin et jusqu’à 7h du matin. Il est toutefois possible d’adapter lorsque l’activité ferme plus tard, l’extinction étant alors obligatoire une heure maximum après la fermeture. De la même manière, si les magasins ouvrent avant 7h, ils peuvent allumer au maximum une heure avant l’ouverture.
Les enseignes doivent également être éteintes entre 1h et 6h du matin, d’après un décret de 2012. Cette règle peut par ailleurs être renforcée localement. Ainsi, le règlement local de publicité intercommunal d’Angers Loire Métropole a étendu le créneau d’interdiction qui couvre désormais la plage 23H/7H du matin, pour l’ensemble de l’agglomération angevine.
Un bilan inquiétant
Malgré la mise en place de ces règles de bon sens et parfaitement claires, on constate que les boutiques et magasins des centres-villes des agglomérations de notre région sont encore très largement éclairés pendant la période nocturne. Afin d’en avoir le cœur net et de pouvoir présenter des chiffres fiables, FNE Pays de la Loire a organisé une chasse aux vitrines dans le centre-ville d’Angers, pour repérer les contrevenants et pouvoir engager un dialogue avec eux.
Nous avons relevé 159 vitrines et enseignes allumées entre 1h et 3h du matin dans la ville d’Angers. Parmi les contrevenants, de nombreuses agences immobilières et magasins de vêtements. Pour le détail, consultez notre carte interactive et suivez l’évolution des sensibilisations :
Et maintenant, on fait quoi ?
A partir de maintenant, nous allons sensibiliser les commerces repérés à la pollution lumineuse et au gaspillage énergétique qui en découle. En cette période particulièrement difficile pour les commerçants, il n’est évidemment pas question de chercher à faire sanctionner les éclairages abusifs et FNE Pays de la Loire entend se placer dans une démarche de pur accompagnement. La fermeture actuelle de nombreux commerces en raison des mesures sanitaires ne doit cependant pas empêcher l’amélioration des comportements : au contraire, rien ne justifie actuellement de maintenir ces éclairages.