Le CESER émet un avis favorable sur le Contrat de plan État Région (CPER) 2015-2020 avec des interrogations.
Des niveaux de crédits significatifs pour relancer l’investissement
Le CESER note avec satisfaction un niveau de crédits significatifs pour relancer l’investissement. L’ensemble des fonds mobilisés à l’horizon 2020 mériterait d’être plus clairement affiché.
Des interrogations sur l’équilibre territorial
Le CESER aurait souhaité que le CPER intègre une dimension prospective et des études nécessaires aux projets à programmer au-delà du terme de ce contrat. Il regrette qu’un Plan littoral Atlantique ne soit pas lancé et que l’interrégionalité ne soit pas plus présente. Il note la quasi absence de certaines politiques telles que la culture et le patrimoine ainsi que la Silver économie ou la croissance inclusive.
Le CESER attire la vigilance de l’Etat et de la Région sur le maintien d’un équilibre territorial constatant que le présent CPER concentre une grande partie des projets sur la métropole Nantes-Saint-Nazaire et les agglomérations.
Des insuffisances
Concernant les mobilités, même si ce CPER prend en compte un certain nombre de projets qui confortent l’existant, le CESER note, malheureusement, l’absence d’une vision prospective structurante pour notre territoire.
La saturation à terme de l’axe ferroviaire Nantes-Angers, compromet le désenclavement des Pays de la Loire et nécessite une étude prospective déjà demandée par le CESER mais ne figurant pas à ce contrat. Rien n’est inscrit sur le Barreau Sud (Ile-de-France) dossier interrégional, alors qu’il s’agit d’une infrastructure essentielle pour les liaisons Ouest-Est. Le CESER s’interroge aussi sur la non prise en compte du franchissement de la Loire comme sur l’avenir de l’autoroute A831 (Sud Vendée). Le statut actuel du Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire ne permet pas une implication assez importante de la Région, dans l’intérêt d’un développement économique portuaire et territorial.
Le volet Enseignement supérieur et recherche, malgré l’augmentation substantielle des crédits CPER, ne pourra couvrir l’ensemble des besoins, en particulier de rénovations et de mises aux normes des bâtiments, dans un contexte d’augmentation du nombre d’étudiants.
Concernant la transition écologique et énergétique, des critères d’éco-conditionnalité spécifiques à la région devraient apparaitre.
S’agissant du numérique, le CESER s’interroge sur le calendrier de déploiement de la fibre FttH (10-15 ans et plus), envisagé hors contrat de plan par les collectivités, qu’il juge trop long au risque d’une obsolescence au terme de sa réalisation. Ce déploiement devra également assurer l’équilibre régional de la couverture numérique.
Concernant l’innovation, le dispositif d’accompagnement « Dinamic entreprises » ne doit pas être abandonné.
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