L’éco-geste de novembre 2018 sera destiné cette-fois ci à celles et ceux souhaitant offrir (ou acquérir) pour les fêtes un animal de compagnie. Bien au-delà de la responsabilité qui incombe aux propriétaires de ces joyeux drilles de prendre soin d’eux, il leur faut aussi savoir que ces derniers ne sont pas exempts d’impacts sur notre environnement.
Pas si écologique que ça l’animal !
Savez-vous que l’empreinte carbone d’un chien est plus élevée que celle d’une voiture ? C’est ce qu’à révéler une étude menée par des chercheurs de l’Université de Victoria : Brenda et Robert Vale. En associant les besoins nutritionnels d’un chien adulte de taille moyenne avec la quantité de matières produites pour sa nourriture, on arrivait à un équivalent en terres arables de 8 400 m²/an nécessaires contre 4 100 m² pour un 4×4 (sans parler des déchets engendrés).
En ce qui concerne les autres animaux nous arrivons à :
- pour des oiseaux comme le canari un besoin de 70 m²
- le chat domestique à besoin de 1 500 m²
- un seul poisson rouge nécessite quant à lui 3,4 m²
- enfin, pour un hamster : 140 m² de terrain.
Des chiffres pouvant se montrer inquiétants lorsque l’on sait que la disponibilité en terres agricoles tendra à diminuer de plus en plus avec le temps à cause de l’urbanisation, l’intensification agricole, les changements climatiques et les besoins croissants des populations humaine.
Pas mal de pays émergeant commencent à adopter aussi les mêmes habitudes que nous à ce sujet l’animal étant bien souvent considéré comme un signe extérieur de richesse.
Alors quoi, plus d’animaux ?
Ce genre de situations est bien plus complexe qu’il n’y paraît. De part la sélection effectuée par l’Homme au cours des siècles, nous avons vu émerger de nouveaux spécimens d’animaux. Les loups sont devenus nos chiens, les aurochs nos vaches, le porc sauvage nos cochons…revenir sur ces anciens choix reviendrait à nier totalement notre implication dans ce processus et engendrerait autant d’impacts négatifs que de maintenir la situation actuelle :
- risque de pénuries alimentaires plus longues et répétées
- présence d’espèces ne pouvant s’adapter à la vie sauvage car trop spécifiques (taille, coloration, signes distinctifs…) : animaux « nus », espèces albinos ou avec des prédispositions handicapantes (asthme, surdité, pertes de vision, troubles digestifs, problèmes de reproduction…)
- introduction d’espèces invasives : atteintes à la biodiversité locale, développement de nouvelles maladies, dangers pour l’Homme (maladies, attaques, poisons…)
Cependant, ceux qui jugent que la présence d’un animal auprès d’eux essentielles peuvent trouver ci-dessous quelques alternatives :
- acquérir des animaux réhabilités ou abandonnés : l’Association GRAAL et la SPA peuvent vous aider en cela
- devenir famille d’accueil : la FFAC et la SPA vous le proposent
- privilégier des produits bios et naturels : vous pouvez en acheter sur les sites de La Compagnie des Animaux ou sur BioFan
- acquérir des animaux moins « exotiques » : carpes, espèces locales françaises (Épagneul bretons, Bouledogue français, Chartreux, Chat domestique, Lapin Géant Papillon français, Lapin Bélier français,…).
Ils nous apportent beaucoup finalement
Plusieurs études ont malgré tout démontrées les bienfaits de la présence animale pour l’Homme :
- diminution du stress et des peurs
- favorise l’indépendance et la prise de responsabilités des personnes handicapées (mal-voyantes ou aveugles, paralysées, trisomiques…)
- allègement de certaines pathologies mentales (maladie d’Alzheimer, schizophrénie, dépression…)
- combattre la solitude et l’exclusion sociale (personnes avec un handicap, âgées, défavorisées, introverties…)
- amélioration des conditions d’hospitalisation longue durée (cancer, leucémies, hépatites…)
- diminution des maladies cardiovasculaires par la pratique du jeu et les promenades.
Si vous devez adopter un animal de compagnie, soyez attentif dans votre choix et veillez au bien-être de ce nouveau membre de la famille, qui vivra à vos côtés au quotidien.