La pollution atmosphérique ne connaît pas de frontière. La qualité de l’air que nous respirons est un enjeu local, national, mais aussi européen. A l’occasion des élections européennes, le samedi 17 mai, France Nature Environnement (FNE) interpelle les candidats sur leurs engagements pour améliorer l’air que nous respirons tous les jours et ouvre le débat.
Rendez-nous notre air !
Respirer un air pur est vital. Pourtant 90 % des citadins européens sont exposés chaque jour à au moins un polluant atmosphérique nocif et ce à un niveau dangereux, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La pollution de l’air vient d’être déclarée première cause environnementale de décès dans le monde par l’OMS (1). Les épisodes et pics de pollution se succèdent ces dernières années en Europe et en France.
Un constat alarmant
Chaque jour, chacun de nous inhale un cocktail chargé de nombreux polluants, dont les particules fines, l’ozone, le dioxyde d’azote. Les conséquences de cette pollution sont sanitaires mais aussi environnementales – baisse de rendement des cultures, eutrophisation des milieux, dégradation des bâtiments – et économiques. La facture est conséquente : de l’ordre de 20 à 30 milliards d’euros par an en France métropolitaine, soit plus que le déficit de la Sécurité Sociale, rien que pour les coûts sanitaires(2) liés à la pollution de l’air extérieur ! Sans compter les amendes(3) que la France se verra probablement infliger d’ici peu par l’Europe pour non-respect de la règlementation, notamment sur les niveaux de particules fines.
Eurodéputés, rendez-nous notre air !
Plus de 80% du droit national de l’environnement découle aujourd’hui du droit communautaire. L’Europe a donc un rôle fondamental à jouer , en fixant des objectifs contraignants et ambitieux pour la réduction des émissions dans le cadre de la Directive NEC sur les plafonds d’émissions(4), en alignant des valeurs guides de la qualité de l’air ambiant avec les recommandations faites par l’OMS(5) ou encore en mettant en place un paquet climat & énergie pour 2030 trés ambitieux.
La mobilisation du 17 mai
Ce 17 mai, une semaine avant le vote des citoyens européens, France Nature Environnement et ses associations se mobilisent pour interpeller les candidats eurodéputés et replacer la qualité de l’air au cœur des débats. Deux grandes rencontres, ouvertes à tous, sont organisées.
À Marseille, avec De la mer à la montagne : rendez-nous notre air, FNE PACA et la FRAPNA (notre fédération en Rhône-Alpes) pointeront les effets d’un aménagement du territoire inadapté sur la qualité de l’air, avant de recevoir des candidats de la circonscription Sud-Est (Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes) et de les interpeller sur cette question de santé environnementale.
> Théâtre Mazenod, 88 rue d’Aubagne, 13 001 Marseille, samedi 17 mai, 13:30, entrée gratuite, inscription sur le site de FNE PACA. Débat retransmis en duplex et en direct au Cinéma Le Parnal, 260 rue Saint François de Sales, 74 570 Thorens-Glières, en Haute-Savoie. Le site de FRAPNA.
À Toulouse, avec la journée De la ville à la campagne : rendez-nous notre air, FNE Midi-Pyrénées se penchera en particulier sur la pollution atmosphérique en zone rurale. L’après-midi, les candidats de la circonscription Sud-Ouest (Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-Roussillon), sont attendus en tribune pour nous faire part de leurs propositions sur ce dossier.
> Espace Anadyr, 108 route d’Espagne, 31 000 Toulouse, samedi 17 mai, 9:00, entrée gratuite, inscription et programme. Plus d’informations sur le site de FNE Midi-Pyrénées.
Un cocktail de pollutions, un cocktail de solutions
Avec des graffs propres, ou en mettant un carré de toile blanche à l’air libre, comme à Paris en novembre 2013 sur les toits de Paris (à revoir sur rendezmoimonair.org), le mouvement France Nature Environnement multiplie les actions pour sensibiliser le grand public.
La campagne vidéo
A travers deux vidéos pédagogiques et militantes, France Nature Environnement mobilise les citoyens autour du problème de la pollution de l’air. Deux clips à retrouver sur Youtube et à faire circuler.
En ville, rendez-nous notre air !
Entre les émissions des transports, des usines, les rejets liés au chauffage, 90 % des citadins européens sont exposés chaque jour à des polluants atmosphériques. Face à cette situation, la mobilisation des citoyens est indispensable pour que l’atmosphère redevienne respirable…
Un air de campagne
Respirer un air pur est vital. Pourtant, notre air est pollué et l’espace rural, même lorsqu’il semble préservé, est lui aussi exposé à la pollution atmosphérique. Le secteur agricole a sa part de responsabilité. Mais des solutions existent pour limiter la pollution de l’air en zone rurale…
Le moment d’agir
Selon Denez L’Hostis, Président de France Nature Environnement: « Le moment des constats est maintenant révolu. Les études coûts/bénéfices le montrent, améliorer la qualité de l’air que nous respirons est bénéfique pour tous : notre santé tout d’abord, mais aussi celle de notre environnement et de notre porte-monnaie. Reconquérir la qualité de l’air nécessite de mettre en œuvre un cocktail de solutions contre le cocktail de pollution ; elles existent, agissons ! »
Télécharger ce dossier de presse en format PDF : Dossier_presse_campagne_qualite_air_europeennes_2014.05.pdf (454 téléchargements)
Toutes les informations complémentaires sur le site de FNE : www.fne.asso.fr
Notes
(2) Rapport de la Commission des comptes de l’économie et de l’environnement de 2012
(3) Elle pourrait atteindre 11 M € et des astreintes journalières d’au moins 240 000 € par jour, jusqu’au rétablissement d’une bonne qualité de l’air, soit environ 100 M€ la première année et 85 M€ les années qui suivront.
(4) Cette directive (01/81/CE) relative à des plafonds nationaux d’émissions (National Emissions Ceilings – NEC) a été promulguée en 2001. Elle vise à limiter les émissions des polluants acidifiants, eutrophisants et précurseurs de l’ozone troposphérique et fixe des plafonds nationaux d’émissions pour 4 polluants atmosphériques : NOx, SO2, COV et NH3. Les États membres doivent respecter ces plafonds et élabore des programmes de réduction progressive des émissions. Cette Directive va être rediscutée dans le cadre du nouveau Paquet Air.