Alors que le gouvernement lance ce jour une consultation portée conjointement par les ministères de la Santé, de l’Agriculture et de la Transition écologique sur le projet de décret visant à respecter une distance minimale entre les cultures traitées aux pesticides et les habitations, le maire de la Chapelle-sur-Erdre en Loire-Atlantique signe un arrêté municipal interdisant ces épandages à moins de 150 mètres des habitations.
Première commune des Pays de la Loire à signer un arrêté limitant l’épandage de pesticides chimiques
Le maire de La Chapelle-sur-Erdre vient de prendre un arrêté municipal prévoyant que « l’épandage mécanique en plein champ de produits pharmaceutiques est interdit sur le territoire de la commune de La Chapelle-sur-Erdre à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ». C’est la première commune des Pays de la Loire à signer un tel arrêté. FNE Pays de la Loire espère que d’autres communes ligériennes l’imiteront, témoignant des attentes de plus en plus fortes des citoyens quant à la préservation de leur santé vis-à-vis de l’utilisation de ces substances chimiques.
Réaction de FNE Pays de la Loire
L’adoption de telles mesures locales est un signe du manque flagrant de mesures protectrices de la santé à l’échelle nationale : le gouvernement doit entendre ces signaux émanant des élus locaux en adoptant des règles du jeu réellement ambitieuses, qui s’appliqueront sur l’ensemble du territoire. À ce titre, les projets de décret et d’arrêté mis en consultation depuis aujourd’hui sur internet par le gouvernement sont nettement insuffisants pour protéger efficacement la population et doivent être renforcés. Cette carence risque de conduire à une poursuite de l’adoption de ces arrêtés municipaux d’interdiction.
Pour Jean-Christophe GAVALLET, président de FNE Pays de la Loire, « c’est un geste fort pour un élu local et notre association soutient cette initiative car elle montre bien que le débat est certes technique mais qu’il est devenu sociétal et que les citoyens s’inquiètent. Il faut que la France agisse plus vite et plus fort pour limiter les impacts des pesticides sur notre santé et sur l’environnement. Seule une sortie des pesticides chimiques avec un changement des pratiques agricoles permettra de protéger les citoyens de ce poison que sont les pesticides ».