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Le Télétravail un outils pour diminuer sa mobilité

Le télétravail est une organisation du travail qui permet d’exercer une activité en dehors des locaux de son employeur ou de son client grâce aux technologies de l’information et de la communication (Internet, téléphonie mobile, …). Le télétravail peut s’effectuer depuis le domicile, un télécentre ou de manière nomade (lieux de travail différents selon l’activité à réaliser).

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En France, 16,7% de la population active travaille en dehors de son bureau plus d’un jour par semaine (Source: LBMG Worklabs – 2011). La mobilité au travail des actifs français est donc plus élevée qu’il n’y paraît et la France souvent stigmatisée pour son retard sur le sujet semble combler peu à peu ce déficit sur d’autres pays européens précurseurs (UK, Pays-Bas,…) ou encore les États-Unis.

Le télétravail est souvent vu, à tort, comme une solution miracle aux maux de l’entreprise. Ce n’est pourtant qu’une simple alternative à proposer dans l’organisation du travail.

Cette organisation ne convient pas forcément à tous les salariés d’une entreprise. Tout le monde n’a pas envie de télétravailler et tous n’ont pas l’autonomie suffisante pour exercer leur activité à distance. Il ne s’agit donc pas d’imposer cette situation mais bien de la proposer à des personnes volontaires et reconnues comme suffisamment autonomes. Ce volontariat est d’ailleurs l’un des principes fondamentaux de la loi sur le télétravail

Impact environnemental du télétravail :

L’écobilan complet du télétravail n’a pas été calculé, mais il semble pouvoir fortement diminuer certaines dépenses et le temps perdu à cause des transports (carburant, frais de parking, d’assurance, temps perdu, etc.). Il contribue aussi à une moindre dégradation de l’environnement (diminution globale des émissions de gaz à effet de serre (GES), bien que certains modes de télétravail (vidéoconférence ou usage intensif de serveurs) puissent également être indirectement source d’émissions de GES. Enfin, il diminue les coûts relatifs à l’immobilier, avec donc une moindre contribution à la déforestation et au gaspillage de matière et d’énergie ; cependant, c’est souvent au salarié/travailleur indépendant de trouver un local de travail ; généralement une pièce attitrée (bureau) dans son logement.

Mais faute d’études approfondies, le sujet fait encore l’objet de débats que seul un bilan carbone global et public pourrait trancher. Face aux économies de CO2 liées à la baisse des transports apparaissent les émissions complémentaires liés à des déplacements à proximité du domicile et dans bien des cas une utilisation de deux bureaux (siège et domicile). En effet, tant que le télétravail n’atteint pas une masse critique suffisante pour justifier un nouvel aménagement des espaces de bureau et généralement l’introduction d’une politique de « flexdesk », il est courant que le salarié garde un bureau qui est donc partiellement inoccupé. Ceci ne fait qu’augmenter le taux général d’inoccupation des locaux qui se situe en moyenne à environ 40%, si ce n’est plus.

Le télétravail apparait néanmoins comme une possible solution pour lutter contre l’engorgement des réseaux au moment où les flux de transport augmentent sans pour autant que les infrastructures se développent au même rythme.

Plus d’informations : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F13851.xhtml

Mise à jour : 14 mai 2014

À propos Xavier Métay

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