Le 23 septembre 2020, comme à la même période l’année dernière, des centaines de poissons ont été retrouvés morts dans le canal des Bardets, à Saint-Julien-de-Concelles. Cette pollution trouve son origine dans l’écoulement, dans les eaux, de produits utilisés pour procéder au déblanchiment de serres maraîchères. Les associations de protection de l’environnement portent une nouvelle fois plainte contre les auteurs des faits et demandent à la profession des maraîchers de changer ses pratiques de toute urgence.
Le blanchiment des serres : une technique qui a des impacts sur l’environnement
Les cultures maraîchères sous serre sont protégées du soleil à partir du printemps via l’utilisation d’un produit de blanchiment des abris plastiques, produit lui-même éliminé au cours de l’automne à l’aide de produits dont certains sont nocifs pour l’environnement. Régulièrement, ces produits finissent malheureusement leur course dans les milieux aquatiques, détruisant la biodiversité qu’ils abritent. C’est ce qui est arrivé fin septembre à Saint-Julien-de-Concelles, où une telle pollution est récurrente à proximité de certaines serres maraîchères… et contribue hélas au mauvais état des eaux du secteur.
Les maraîchers doivent se mettre aux normes et faire évoluer leurs pratiques
Les maraîchers sont tenus de s’équiper de bassins de rétention permettant d’empêcher le transfert des produits nocifs dans les eaux. Certains refusent néanmoins de se plier à cette obligation, soit qu’ils n’effectuent pas les investissements nécessaires soit que leurs installations sont défaillantes ou mal gérées.
Pour Gwénola Kervingant, présidente de Bretagne Vivante, « ces manquements sont inadmissibles et constitutifs d’infractions pénales pour lesquelles Bretagne Vivante et FNE Pays de la Loire portent plainte pour la deuxième année consécutive ».
Jean-Christophe Gavallet, président de FNE Pays de la Loire, indique que « les associations en appellent à la responsabilité de la profession des maraîchers qui doit changer ses pratiques de toute urgence : d’abord en faisant en sorte que les « mauvais élèves » se conforment aux obligations qui leur sont applicables, ensuite et surtout en substituant à la pratique du blanchiment/déblanchiment d’autres moyens techniques, qui sont déjà employés avec succès dans certaines exploitations ».