Pour avoir confondu industrialisation avec compétitivité, l’élevage français s’enlise dans une crise chronique. FNE Pays de la Loire rappelle l’importance d’une vision à long terme pour l’élevage français. Il faut changer de cap en misant sur la qualité pour aller vers une véritable agro-écologie.
Source : X.Métay – FNE Pays de la Loire
3 milliards à l’élevage pour quoi faire ?
Face à la mobilisation de la FNSEA à Paris le 3 septembre 2015, le gouvernement promet une rallonge de 3 milliards d’Euros aux éleveurs. Il promet également, et c’est un contre-sens, de tirer vers le bas la prise en compte de l’environnement.
La crise actuelle n’est que le résultat d’un système agricole industriel à bout de souffle. La fuite en avant à coups d’investissement pour agrandir et intensifier n’entrainera que plus de dettes pour les agriculteurs et des crises à répétition. Ce ne sont pas les normes environnementales mais la dérégulation des marchés qui est à l’origine de cette crise.
De l’argent pour sauver les élevages français, oui, il en faut, mais pas pour accroitre la prolifération d’algues vertes sur nos plages, ni pour polluer les cours d’eau et les nappes phréatiques. Il en faut pour orienter l’élevage vers la qualité.
Remettre le cap vers l’agro-écologie
Dès aujourd’hui, il est essentiel de débuter la transition des systèmes d’élevage vers l’agro-écologie. Pour Jean-Christophe Gavallet, président de FNE Pays de la Loire, « il faut aider les éleveurs à investir dans des systèmes produisant en respectant les processus écologiques, fournissant des produits de qualité, respectueux du bien-être animal et de l’environnement. Ces systèmes permettent de dégager une plus value qui assurera des revenus équitables aux éleveurs« .
Manger des produits français, oui mais pas n’importe quoi
Pour que le consommateur français privilégie la viande et le lait français, il faut le convaincre de leur qualité.
La qualité provient de l’alimentation fournie aux animaux : la part de l’herbe, l’autonomie protéique des élevages, l’absence d’OGM, Ce sont aussi des conditions d’élevage respectant le bien-être animal. Le consommateur a le droit de savoir non seulement d’où vient ce qu’il mange, mais aussi comment on le produit. Si l’élevage français garantit sa qualité, le consommateur lui donnera sa préférence et acceptera de payer un peu plus cher.
Pour télécharger le communiquer de presse : CP_FNE-PdL_Crise_agricole_2015-09-07.pdf (346 téléchargements)